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Trieurs à façon et semenciers, des relations de plus en plus constructives

« Les trieurs à façon souhaitent normaliser leurs relations avec les semenciers à l’échelle européenne, comme c’est le cas désormais en France ou au Royaume-Uni », souligne Sylvain Ducroquet (à g.), vice-président de l’European Mobile Seed Association, au côté de François Desprez, président de Semae (au centre), et Nigel Day, président de l’Emsa.

Complètement d’accord sur le fait de rémunérer les obtenteurs, les trieurs à façon européens sont prêts à faciliter la collecte de royalties pour le compte des semenciers. En témoignent les évolutions dans plusieurs pays européens, présentées lors de l’assemblée générale de l’European Mobile Seed Association, qui s’est tenue en France les 10 et 11 mai.

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C’est à Séricourt, dans le Pas-de-Calais, que les membres de l’European Mobile Seed Association (Emsa), ou association des trieurs à façon européens, se sont réunis, mercredi 10 et jeudi 11 mai, au cours de leur assemblée générale annuelle.

« En plus des délégations du Royaume-Uni, de Belgique, de France, du Danemark et d’Allemagne, nous avons accueilli cette année deux nouveaux membres, une entreprise polonaise et des représentants italiens où les trieurs à façon sont en train de se structurer », souligne Sylvain Ducroquet, vice-président de l’association européenne et président du syndicat français des trieurs à façon (Staff). Créée en 2010, l’Emsa rassemble une centaine d’entreprises de triage de semences à travers l’Europe.

Une normalisation des relations

« Nous avons choisi cette année de mettre à l’honneur François Desprez, président de Semae et membre du conseil d’administration d’Euroseed, car il a été l’artisan de l’ouverture de l’interprofession française aux trieurs de semences, indique-t-il. Fort de cette évolution en France, nous avons décidé d’amorcer une normalisation des relations entre les semenciers et les trieurs à façon à l’échelle européenne. »

Pour Sylvain Ducroquet, la semence de ferme est une réalité dans la quasi-totalité des pays européens. Elle représente en moyenne 58 % du marché des semences en Europe mais avec de grandes disparités selon les pays, 15 % au Danemark ou en Suède, 40 à 60 % au Royaume-Uni, en France ou en Allemagne, et 90 % en Pologne et en Grèce.

Assurer le financement de la recherche

Les trieurs à façon ont réaffirmé au cours de leurs échanges leur pleine adhésion au principe de la rémunération des obtenteurs. « Partout, ils peuvent être parties prenantes ou facilitateurs pour trouver des solutions au financement de la recherche, précise Sylvain Ducroquet. Dans plusieurs pays d’Europe, notamment au Royaume-Uni ou en Italie, ils collectent même directement les royalties pour le compte des obtenteurs. » En France, rappelons-le, la collecte est effectuée sur la récolte et remboursée aux agriculteurs qui achètent des semences certifiées.

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